Race across Paris 2025

Bravo à Grégory MICHEL qui a effectué la Race Across Paris 2025 longue de 500 km.

Il revient pour nous sur son périple.

« L’idée était de tester mon nouveau vélo (Colnago V3 de chez cyclexpert) sur une longue distance en vue de la RAF 1000km au mois de juin. 

J’adapte le vélo légèrement pour l’occasion (prolongateurs, pédales SPD, et sacoches Restrap), et c’est parti pour 500 km décomposés en 2 boucles au départ de Chantilly : 208 km et 322 km. La première boucle nous emmène vers l’est, c’est relativement plat (1200m D+), et nous avons le vent de face sur les 100 premiers km. C’est beaucoup de paysages de champs donc nous sommes à découvert. C’est plutôt un début de parcours pour gros rouleurs ! Néanmoins je tiens une allure correcte et je reviens à la base de vie à Chantilly en 7h52 à la 38ème place en ayant fait un seul arrêt de 10 minutes pour boire un coca. Malgré le vent, la météo est très agréable et le thermomètre de mon compteur atteint même les 28°C. 

Mon stop à la base de vie n’est pas très efficace,  je perds pas mal de temps à me décider sur ma tenue pour la nuit ! Au final j’emporte juste gants, bonnet et sous maillot long, je compte sur ma veste Rapha Insulated pour me tenir chaud (achetée pour l’occasion sur les ventes archives Rapha). Je repars une 1une heure après mon arrivée avec un repas chaud dans le ventre. 

On débute la 2ème boucle en nous dirigeant vers Paris Il y a plusieurs participants du 300 km (qui viennent de partir) qui roulent dans la même direction. Il est 20h30 la circulation est très dense en région parisienne. Ce n’est donc pas très agréable. Au bout de 45km j’arrive dans Paris où mes parents et ma sœur m’attendent sur l’avenue de Clichy pour m’encourager ! Le tracé est plutôt bien fait, les pistes cyclables choisies sont assez larges, mais cela reste néanmoins très compliqué tant les intersections sont nombreuses et parfois très compliquées à suivre. Certains participants roulent très vite et prennent beaucoup de risques. Je suis étonné qu’il n’y ait pas plus d’accidents. Je me demande encore si la meilleure stratégie est d’être très prudent ou complément inconscient! 

Mais la récompense est belle : les monuments sont magnifiques de nuit (Rivoli, Louvre, Tour Eiffel, Invalides). On sort de Paris par le bois de Boulogne où je retrouve un peu de calme mais aussi quelques surprises sur le parcours . La suite s’annonce plus exigeante en terme de dénivelé, il reste 260km et un peu plus de 3000m de D+. Nous passons par Versailles mais le château n’est pas illuminé, tant pis pour la photo ! J’arrive près de Poissy avec 300 km effectués en 13h30, je ne suis pas trop fatigué physiquement mais mentalement la circulation et la concentration associées m’ont épuisé,  je sais que la suite du parcours est assez casse pattes je décide donc de m’arrêter quelques heures. J’avais prévu le bivy mais la nuit s’annonce froide (0°c au plus bas), je m’arrête à 1h du matin dans un campanile pour y dormir 3 heures. Le sommeil me fait du bien, et je repars en forme à 5h. J’ai mis mon sous maillot long un maillot court et ma veste Rapha. N ickel elle protège très bien du vent et tient bien chaud. Je n’aurai pas froid malgré les températures presque négatives dans le Vexin. C’est toujours un choix difficile de s’arrêter dormir ou de continuer,  mais pour ma part je pense avoir fait le bon choix, le parcours n’est pas évident,  mais j’arrive à relancer dans toutes les bosses et je double beaucoup de concurrents qui m’ont l’air complètement épuisés et presque à l’arrêt. Dans cette remontée vers Beauvais, finie la circulation, on traverse des zones très peu habitées et les paysages sont magnifiques avec le lever de soleil. J’étais parti avec pas mal de nourriture et j’ai bien fait car il n’y a pas grand chose sur la trace ! Durant cette course j’ai mangé pas mal de produit Baouw : barres , compotes énergétiques et gels compotes. C’est très bien passé puisque je n’ai as eu mal au ventre comme cela a déjà pu m’arriver. Une fois contourné Beauvais, nous prenonsle vent de face jusqu’à la fin, dur dur ! Je fais une petite pause de 5min toutes les 2heures, je commence à sentir les fesses ! Un nouvel arrêt ravitaillement (dans un bar où le patron, fan de vélo, m’offrira toutes mes consommations) et c’est la partie finale qui est un peu plus plate.

J’ai la bonne surprise de trouver mon épouse sur la ligne d’arrivée . Je finis en 28h29min à la 55ème place (pour 21h46 de vélo). 

Concernant l’organisation rien à redire, c’est très bien ficelé (et c’est ce qui me plait) : bike check-in, repas avant course pendant et après course, arrivée personnalisée et bien sur le fameux bout de bois ! J’ai trouvé ce que j’étais venu chercher,  à savoir des repères et des sensations pour la Race Across France 1000km au mois de juin!