On reprend nos portrait avec un jeune … retraité
✴️Dédé, peux tu te présenter ?
Je m’appelle André MARCHADOUR. J’ai 65 ans depuis le 1er mai et je suis retraité de la Marine Nationale (39 ans d’activité et 7 ans de réserviste). J’ai 2 enfants et 4 petits enfants. J’habite à Plouvien. J’ai commencé le vélo il y a une dizaine d’années suite à un accident ( rupture du quadriceps) et donc fini la course à pied.
✴️Comme beaucoup de rouleurs de l’ACG, tu ne comptes pas tes efforts à l’avant. Comment as tu abordé ce PBP ?
J’ai toujours aimé relever des défis en course à pied (marathon de Brest, la transléonarde, les 50 km de Ploudal, trail de l’Aber Wrach etc etc… Et depuis que j’ai commencé le vélo , j’ai fait le dernier « Bordeaux/Paris avec mon fils , plusieurs « Bernard Hinault » ainsi que les « le Bigault » La dernière «Le Bigault 2019» je suis parti de Landerneau avec une bande de potes des ADM (A/R + la Le Bigault) 300 km en préparation de PBP. Et j’ai aussi participé à l’ Ardéchoise en 2018 avec le club de mon fils près de Rambouillet.
C’est le contact avec les ADM et Mich. Meng qui m’a incité à me préparer pour cette aventure du PBP. Et c’est bien une aventure!!!!
✴️Pendant ta prépa méticuleuse, on a vu que tu as multiplié les petites sorties très matinales. Avais-tu une appréhension pour les nuits ?
J’ai beaucoup roulé seul et tôt le matin pour m’entraîner pour ce PBP et j’aime çà. Dont une sortie à 03h30 du matin en passant par St Pabu et la Pointe St Mathieu pour aller chercher des croissants à Bourg Blanc pour mes petits enfants de Rambouillet dont j’avais la garde. La boulangerie de Plouvien était fermée (en journée, impossible de rouler, les petits enfants c’est un boulot à plein temps)
✴️Racontes nous un peu ton aventure, as tu roulé seul ? Tu as pu bénéficié de 2 bases sur le parcours à Paris et Brest, est ce un avantage pour la logistique ?
Mon PBP s’est presque bien déroulé. Un coup de fringale, 30 km avant d’arriver à Loudéac, je n’avançais plus En passant les petits villages je pensais trouver une boulangerie ouverte mais on était lundi et tout était fermé . Un petit-dej copieux à Loudéac et s’était reparti. Sur le retour, à partir de Mamers, la 3ème nuit débutait , ma tête ne tenait plus sur les épaules, je ne regardais plus que ma roue avant et je ne pouvais plus suivre Yannick Rabot et 2 autres personnes, çà devenait trop dangereux. J’ai donc décidé de me reposer un peu, j’ai dormi 2 heures dans une prairie. A 2 heures du matin, j’avais froid, j’ai quitté ce lieu pour rejoindre Mortagne, j’ai redormi 3 heures pour attendre le lever du jour. Les 110 derniers km, je les ai fait seul et au ralenti, et pourtant j’avais de bonnes jambes. Je me guidais avec les bandes blanches ou l’herbe du fossé. Je ne voyais plus les panneaux directionnels du PBP, donc tout au GPS. J’ai perdu 10 heures sur les 150 derniers km sur Yannick.
✴️Quels sont tes meilleurs moments sur cette épreuve ?
– L’arrivée sur Brest;
– L’arrivée sur Rambouillet . Mon fils et des gars de son club de vélo m’ont accompagné sur les 30 derniers km et j’ai fait les 2 derniers km avec ma petite fille Chloé (5 ans)
– J’ai été accueilli sur la ligne d’arrivée par Guy Roum.
✴️Seras tu au départ pour 2023 ?
J’avais à peine franchi la ligne d’arrivée que j’annonçais à ma famille que je repartirais pour cette aventure en 2023 et cela devant une bonne bière.